

Chasse à la caille des blés en Bulgarie malgré le Covid.
Après plusieurs petits changements de dates nécessités par les annulations de vols Bulgaria air au départ de Bruxelles, (je dois au passage souligner le sérieux de cette compagnie), nous arrivons le jeudi 20 août à 23h55 à l’aéroport de Sofia.
Comme d’habitude aucun problème ni pour les armes, ni pendant le vol ; le port du masque y est obligatoire et est très bien respecté par les passagers.
Après une nuit passée, vu l’heure tardive, à l’hôtel Ibis à 2 pas de l’aéroport, nous rencontrons le vendredi 21 à 10h00 comme prévu Nadia Georgiéva la sympathique directrice de l’agence Favia Viaggi accompagnée du guide de chasse Yvo qui sert aussi de chauffeur.
Après 2 heures et demi de routes en bon état nous arrivons dans le joli petit hôtel situé à quelques kilomètres à l’extérieur de la ville de Pleven et proche des zônes de chasse.
Le samedi 20, les choses sérieuses commencent, après prise de contact au petit matin avec le propriétaire des terrains de chasse et son épouse, nous effectuons un trajet d’environ une demi-heure par des chemins agricoles pour découvrir un immense champ vallonné où des tournesols sont plantés de façon éparse. Ils sont entourés d’une végétation rase et de chaumes coupés bas. Autant dire que le mimétisme des cailles leur permet de s’y dissimuler à la perfection.
Il fait très chaud ( la météo annonce 32° à l’ombre et nous sommes au soleil !), très vite la température perturbe la chienne Shana, pourtant excellent chien d’arrêt, elle ne sent rien et ne fait presque aucun arrêt.
Les cailles piètent devant nous et démarrent soit de loin, soit dans les pieds ; nous comprenons de suite que les tirs seront très difficiles car de plus, ces petits démons volent très très vite et à ras du sol à une hauteur de 80 à 100 cm. Il faut donc faire très attention à ne pas effectuer un tir dangereux soit sur le chien, soit sur une autre personne.
Après de nombreux tirs infructueux, nous arriverons pourtant à accrocher chacun l’une ou l’autre caille.
Mon ami Nicolas va connaître un bris de percuteur à un de ses deux canons, ce qui l’obligera à être très attentif à la qualité de sont tir mais n’entachera pas sa bonne humeur.
Etant donné que nous avions précisé à Yvo, notre guide et propriétaire du chien d’arrêt que nous étions néophytes en matière de chasse au petit gibier, il nous a, à notre demande, observé lors des tirs et fait bénéficier de ses conseils.
Je n’avais plus pratiqué le petit gibier depuis plus de 30 ans et il s’agissait de battues, rien à voir avec le chien d’arrêt et Nicolas n’avait jamais chassé que le grand gibier à l’approche et un peu à l’affût.
Nous avions en effet tendance à fermer un œil et à viser comme à la carabine, ce défaut éliminé, nos tirs vont s’améliorer.
A titre d’exemple, Nicolas réussira un sans faute sur quatre cailles successives à son premier coup et moi un doublé.
Nous chasserons la caille le matin des trois jours prévus; les après midi des deux premiers jours seront consacré à la tourterelle des bois et aux ramiers en compagnie et sur le terrain de chasseurs locaux, très sympathiques, en bordure d’un marais et d’un champ de tournesols serrés, genre champs de maïs, mais sans grand résultat, tirs lointains et animaux au vol très rapide. Les locaux ne feront pas beaucoup mieux que nous ! Nicolas a tiré au total deux ramiers et moi aussi, par contre, nous avons pu observer longuement un aigle royal.
Ces deux chasses se sont déroulées dans la bonne humeur et je me souviens de l’hilarité de mon accompagnateur Vasco lorsque j’ai arraché par deux fois quelques plumes à deux ramiers volant très haut. Il était équipé d’un ancien juxtaposé calibre 16 à chiens extérieurs et à très long canon en parfait état, une très belle pièce ! Deux autres chasseurs, Fery et Mario de semi-auto à long canon également, ce dernier que nous avons surnommé « super-Mario » a abattu 20 pièces tourterelles et ramiers, il était « sous le robinet » et il tire très bien.
Yvo nous a dit : « c’est normal, c’est moi qui lui ai appris à tirer ! »
Le soir du troisième jour, nous sommes partis un peu plus tard, la température était retombée à la suite d’orages durant l’après –midi et nous avons chassé la caille jusqu’au coucher du soleil, les conditions étaient idéales et Shana a pu donner toute sa mesure en nous gratifiant d’arrêts parfaits et fréquents; nous n’avons pas raté grand-chose et le tableau a rapidement atteint une dizaine de pièces en une heure environ.
Nous étions très contents et Yvo particulièrement fier de sa chienne et du résultat de ses remarques sur nos tirs et notre façon de servir le chien.
Il est très sympathique, très professionnel, et doué pour les langues car en trois jours, il commençait à se débrouiller en français.
Nous avons été félicités par l’épouse du propriétaire des terrains pour notre éthique car nous n’avons jamais fait de tir dangereux et nous avons systématiquement ramassé nos douilles.
Yvo prenait également soin de son chien et nous retournions de temps à autre à la voiture pour lui donner de l’eau et cette dame le refroidissait en lui versant de l’eau sur l’échine, tout était prévu ! Nous en profitions aussi pour vider des bouteilles d’eau, c’était bienvenu.
Anecdote amusante : lorsque nous allions longer la bordure d’un champ, il nous disait avec son accent « la bordère », que nous répétions tel quel évidemment ! éclats de rire garantis.
Nous avons tout de même malgré notre manque d’habitude et la météo assez défavorable (plus de 40° au soleil) tiré et retrouvé 32 pièces à deux ; merçi à Shana car sans elle, impossible ou quasi de retrouver une caille abattue tant elles sont mimétique.
Les deux jours restant ont été consacrés à des visites culturelles, notamment le site et musée de la bataille de Pleven de 1877 qui a permis la libération de la Bulgarie du sanglant joug Turc, superbe musée qui vaut le détour: il y a une reconstitution de la bataille en 360° d’un réalisme à couper le souffle.
Retour le jeudi 27, toujours par Bulgaria air et sans le moindre problème, surprenant tout de même de parcourir les aéroports de Sofia et surtout de Bruxelles quasi déserts.
En résumé, très belle chasse pour ceux qui ne veulent pas à tout prix d’un tableau énorme, mais des tireurs expérimentés auraient fait mieux que nous, grande densité de cailles, tirs très difficiles mais grâce à Yvo des néophytes peuvent y prendre plaisir et s’améliorer, beau biotope sauvage, très bon hébergement avec une cuisine typique et de grande qualité.
L’hôtel dispose aussi d’un petit lac où l’on pêche et propose des poissons frais du jour pour les amateurs. Il y a aussi deux piscines.
Yvo peut si on le souhaite réaliser une vidéo, nous y avons souscrit, ce sera un beau souvenir.
Personnel de chasse et de l’hôtel très sympathique, respect des mesures de sécurité par tout le monde, beaucoup de gibier sauvage, biotope naturel, en résumé, une belle chasse ! Nous reviendrons !